Sécurité attentats

Alors que la journée initiation aux premiers secours « Apprendre les gestes qui sauvent face à une menace terroriste » a remporté un franc succès à Paris, plusieurs questions s’imposent : Pourquoi ces attentats ? Cachent-ils une autre vérité ? Vous aurez plusieurs éléments de réponse « inattendus » dans ce reportage.

Les attentats-suicides de Bruxelles démontrent à nouveau que nous sommes tous des victimes potentielles n’importe où, n’importe quand, à n’importe quel moment, avec n’importe qui par n’importe quel temps. On ne le répétera jamais assez, mais la survie résulte d’une bonne connaissance des fondamentaux salvateurs en amont, surtout que les services des pompiers risquent de devenir payants (mis déjà en place dans le Calvados afin d’éviter les interventions de confort). Néanmoins, même si quelques consciences se sont réveillées, le déni collectif l’emporte sur le bon sens.

Un simple geste qui peut vous sauver la vie : Le P.A.U. (Plan Action d’Urgence).

De nombreuses victimes (blessées, dans le coma ou décédées) ne portaient aucun papier sur elles. Plusieurs jours après cette tragédie, elles n’étaient toujours pas identifiées par les forces régaliennes. Pourtant, le simple fait de porter sur soi une copie P.A.U. (avec vos nom, prénoms, date de naissance, groupe sanguin, personne à contacter en cas d’accident, allergies, cardiaque ou non, antécédents médicaux, médicaments à prendre...) peut faire la différence entre la vie et la mort. Pour des personnes ayant des prothèses en métal, le savoir en amont change la donne pour les professionnels de la santé, surtout en cas d’imagerie par résonnance magnétique (IRM).

Acquérir de l’expérience vaut beaucoup mieux que d’avoir à improviser.

Il faut saluer comme il se doit la première édition de l’opération « Samedi qui sauve » lancée par la Mairie de Paris, pour apprendre les premiers secours. La France a pris un retard considérable par rapport à ses voisins Européens et il est regrettable de constater que des initiations de deux heures ou des formations d’une journée font le plein que... depuis les attentats-suicides de novembre 2015.

Depuis sa création en 2013, notre association A.D.R.V.© encourage les adhérent(e)s à passer le PSC1 auprès des organismes agréés (croix rouge, sapeurs pompiers, protection civile...). D’ailleurs ce certificat est obligatoire pour évoluer et travailler d’autres modules (n°6 par exemple) au sein du Krav maga NG.

Chacun(e) devrait réfléchir sur cette phrase du philosophe Arthur Comte car la plus grande faiblesse de nos politiques est de « Croire tout savoir, pouvoir sans prévoir ». Ces certitudes ont engendré bien des déboires (ex : L’inviolable ligne Maginot, la tempête Xynthia et/ou les inepties politiciennes (le nuage radioactif de Tchernobyl qui s’est arrêté à nos frontières). Qu’importe, quelques tragédies et âneries administratives plus tard, on continue de « Creuser un puits quand on a soif » alors qu’il serait plus judicieux de le faire en amont. N’est-il pas idiot d’aller acheter un extincteur une fois l’incendie déclaré ?

Les quelques 500 vues sur youtube (en 5 mois) de l’excellente vidéo mise en ligne par le ministère de l’intérieur « Conseils à suivre en cas d’attentat, S’échapper, Se cacher, Alerter », prouvent l’indifférence collective à propos de la sécurité citoyenne, en dépit des actualités... alors que Nabila « Allô quoi... » comptabilise des dizaines de millions de vues sur ce même réseau social. Cherchez l’erreur ! Personnellement, je doute que ses déclarations me soient utiles en cas de fusillade ou de menace terroriste !

Gestes des premiers secours (apprendre à faire un massage cardiaque, stopper une hémorragie, extraire des blessés des décombres) un succès populaire :

Le commandant Gabriel Plus, porte-parole de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) confirme l’engouement populaire pour les premiers secours : « On a enregistré 6.000 demandes d’inscription à ces formations depuis janvier 2016, soit 200 par jour. Et les deux séances que l’on propose chaque samedi dans six casernes parisiennes affichent complet jusqu’à la fin février. Beaucoup de participants ont la trentaine et viennent en famille ou avec des amis ». A travers ces exercices, « le but est de préparer la population parisienne au risque d’attentat », explique le médecin urgentiste Patrick Pelloux. « Sur le seul mois de février, 74 000 personnes ont été formées aux gestes qui sauvent sur l’ensemble de la France. A Paris, on recense chaque semaine 200 demandes d’inscription aux sessions qui se poursuivront jusqu’à la fin de l’année », indique le capitaine Guillaume Fresse, l’un des porte-parole de la BSPP.

Cet engouement populaire ne doit pas occulter pour autant l’ignorance de la majorité des Français à propos des priorités à établir et/ou à suivre en cas de rupture de la normalité. En effet, moins d’1 Français sur 10 est capable de vous donner « par cœur » les 5 principaux numéros de téléphone des urgences (pompiers, police, samu, n° international, secours en mer) alors que 8 sur 10 peuvent vous chantonner le refrain du célèbre « Quand il pète il troue son slip », chanson qui fut classée n°1 des téléchargements sur iTunes Store (détrônant au passage Get Lucky de Daft Punk). Etonnant ? Non, pas vraiment quant on sait que 7 Français sur 10 considèrent que les « attentats n’arrivent qu’aux autres » et que rien ne fera changer leurs habitudes (sondage mars 2016).

Si plusieurs villes Françaises jouent « le jeu » pour parrainer des projets citoyens, il est impossible de passer sous silence le comportement de certaines communes engluées dans de vieux réflexes politiques idéologiques qui les rendent incapables de prendre des décisions efficaces. Que ce soit au niveau national, régional, départemental ou local, il est inadmissible et anormal que des associations bénévoles soient confrontées en permanence à la désinvolture et au bon vouloir de certains élus qui manifestent une indifférence totale à l’égard des projets citoyens. En règle générale, ces (ir)responsables se cachent derrière un paravent d’excuses, pour mieux dissimuler leur ignorance et leur incompétence. A croire qu’à la distribution de cerveau, certaines personnes manquaient à l’appel. Nous en reparlerons en tant voulu...

Les derniers attentats-suicides de Bruxelles sont une cruelle piqûre de rappel collective. Malheureusement, nous devons nous attendre à d’autres tragédies dans les semaines ou les mois à venir. Comment en sommes-nous arrivés à cette situation dramatique ? Pourquoi sommes-nous visés par ces odieux attentats ? Qui se cache vraiment derrière ces tragédies organisées et préparées en amont ? Comme le souligne Jean Jacques Bourdin (RMC) dans les Guignols, « La France veut savoir, le peuple veut savoir, les yeux dans les yeux... ».

Je vous propose de lire ce reportage plein d’enseignement, signé Anthony Alberti (http://www.loretlargent.info) et de méditer sur cette jolie phrase (anonyme) :« Si tu traites seulement la branche qui paraît malade sans te demander si le reste de l’arbre est sain, alors la pourriture qui ronge peut-être son troncfinira quand même par le tuer. »

Bonne semaine à toutes et à tous

Eric Garnier Sinclair

www.adrv.fr

Et si les attentats en Europe visaient en réalité les États-Unis ?

« Indépendamment des revendications enflammées en faveur d’un hypothétique califat mondial, les motivations derrière les attentats qui ont frappé l’Europe ces derniers mois (et qui continueront malheureusement à la frapper dans un avenir proche) sont très probablement liées à des intérêts beaucoup plus matérialistes que spirituels. Des intérêts qui, de surcroît, concernent au moins autant les États-Unis que la vieille Europe.

Un dessin de presse publié quelques heures après le terrible double-attentat qui a frappé la Belgique mardi dernier montrait un agent de police scientifique dénichant une médaille au milieu des décombres de l’aéroport saccagé. L’allusion n’est pas subtile et fait référence à la récente polémique entourant la remise de la Légion d’Honneur au prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Nayef. Car, comme toujours, difficile de ne pas voir la main de l’Arabie saoudite derrière le financement des terroristes se revendiquant de Daesh. Et à ce titre, justement, on peut légitimement se demander si l’objectif visé par ces attentats n’est pas directement lié aux intérêts saoudiens.

Stratégie de surproduction pétrolière

Ce que n’avaient prévu les princes du Golfe, c’est que grâce à un euro qui s’était bien renforcé depuis la mi-2015, le dollar s’est vu mécaniquement déprécié, rendant du même coup la production américaine plus rentable. Les pétro-monarques saoudiens ont donc plutôt raté leur coup, mais le processus est désormais allé trop loin pour s’arrêter sur un échec, et l’Arabie saoudite sait que le temps est compté avant qu’elle n’ait plus les moyens d’assurer sa stratégie de surproduction destinée à noyer les Américains. D’ailleurs, elle a été récemment contrainte de lâcher du lest, principalement sous la pression des autres pays de l’Opep qui n’avaient la même capacité à supporter des cours aussi bas. Néanmoins, faire remonter les prix ne servirait plus à grand chose car, désormais, les États-Unis ont montré qu’ils étaient capables de rebondir quels que soient les cours du pétrole : à 110 dollars le baril, leur propre brut est rentable ; à 30 ou 40 dollars, ils basculent sur une économie d’industrie.

Briser l’Europe pour faire remonter le dollar

Seule solution pour briser la résistance américaine : affaiblir durablement l’euro (et dans une moindre mesure le yuan) afin de faire remonter le dollar dans un jeu de vases communicants que même la FED ne pourrait plus contrer, piégée qu’elle est par sa propre politique de taux déjà très bas (et qu’elle peut difficilement rendre encore plus bas).

Par conséquent, des attentats en France (l’une des deux locomotives européennes avec l’Allemagne) ou même la Belgique, siège des principales institutions européennes (l’attentat du métro a eu lieu dans une station du quartier européen de Bruxelles) peuvent alors être vus également comme des symboles de la volonté de désorganiser l’Union Européenne, déjà fortement fragilisée par la crise des migrants, la faillite des pays du Sud et l’incertitude planant sur un éventuel Brexit.

Et, sans vouloir jouer les Cassandre, on peut hélas envisager que d’autres frappes viennent prochainement endeuiller les Européens, par exemple en Allemagne (en vue de déstabiliser le leader européen dont la population n’est pas aussi Europhile qu’on le pense), ou encore aux Pays-Bas (qui assurent la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne depuis le 1er janvier dernier). Voire malheureusement en France, une fois de plus, juste parce que notre pays reste l’un de ceux dans lesquels il est le moins compliqué d’entrer pour mieux préparer de nouvelles exactions. Avec notamment la complicité passive d’une classe politique engluée dans ses vieux réflexes culpabilisants qui la rendent incapable de prendre des dispositions efficaces.

Une guerre qui ne nous concerne pas

Au final, peut-être payons-nous le prix d’une guerre qui ne nous concerne pas, une guerre économique entre les pays du Golfe d’un côté et les Américains de l’autre. Une guerre où le pétrole vaut plus cher que le sang et où la seule religion réellement concernée est celle du Dieu-dollar. Peut-être aussi que la Légion d’Honneur remise à Mohammed ben Nayef était une sorte de symbole d’allégeance, de reddition, et qu’il est déjà trop tard pour tous ceux qui croiraient encore à un avenir sans pétrole en France. Quoi qu’il en soit, gardons-nous des amalgames, non pas vis-à-vis de certaines communautés qu’on a depuis longtemps réussi à monter les unes contre les autres, mais plutôt à l’égard de certaines manifestations de violence dont on aurait tort de croire qu’elles sont toutes animées des mêmes intentions... »

Anthony Alberti

Sources : http://www.loretlargent.info